Discussion autour de l’intersection immigration-itinérance.

Florence Bourdeau et Mauricio Trujillo (co-coordonnateurs de ROHMI) sont invités à une discussion dans le cadre de la semaine d’activités de la Nuit des sans-abris avec le RAPSIM

Cet espace a porté sur le portrait actuel de la situation, de la naissance du ROHMI et le début de collaboration entre le milieu de l’immigration et de l’itinérance pour briser les silos.

La présentation a abordé l’enjeu croissant de l’itinérance parmi les personnes migrantes, en mettant en évidence que cette situation peut toucher toute la population, y compris les migrants, en raison de causes systémiques et structurelles. En 2022, les organismes d’hébergement ont constaté une augmentation des demandes d’aide provenant de personnes migrantes à statut précaire, en grande partie à cause de la rareté du logement abordable à Montréal. Le ROHMI a été créé pour répondre à cette crise et visibiliser les enjeux liés à la précarité résidentielle afin de prévenir l’itinérance.

Il est crucial de reconnaître que les personnes migrantes sont souvent victimes d’une crise d’abordabilité du logement, faisant face à des loyers élevés et à des logements insalubres dus à des discriminations et à des barrières administratives, culturelles et linguistiques. La collaboration entre les organismes d’itinérance et d’immigration est essentielle pour élaborer des solutions et des revendications communes, en sortant de la logique des silos.

Concernant les facteurs systémiques qui nuisent à la stabilité résidentielle des migrants, la précarité de leur statut migratoire est un déterminant majeur, affectant leur accès à des droits et services objectifs tels que l’éducation, la santé, et l’emploi. Les délais administratifs et le manque d’informations compliquent encore plus leur situation.

La présentation a souligné également les difficultés d’hébergement actuelles, particulièrement pour les familles et les femmes seules, qui font face à des options limitées. Les intervenants communautaires signalent également un besoin urgent de formation et de ressources pour mieux soutenir ces populations. En conclusion, il a été proposé de plaider pour la reconnaissance des refuges en itinérance comme acteurs clés de l’accueil des demandeurs d’asile et d’obtenir des financements pour la formation des intervenants sur les réalités spécifiques des demandeurs d’asile.


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